1736 - Pour la création d’un pont

L’an mille sept cent trente six, le samedi après-midi du vingt-sixième jour du mois de décembre dans l’hôtel de ville de la ville de Barjac par monsieur Desaifre, consul du roi et maire de Barjac.
Par le « dit » sieur, maire et consul, a été représenté que la rivière de Cèze a si fort changé de situation depuis longtemps, qu’il est dangereux de la traverser à pied ou à cheval, qu’on voit très souvent des personnes, à entreprendre de « gayer », qui se seraient noyées si elles n’avaient pas été si prompteusement secourues, d’autres noyées, plusieurs voitures se perdre ce que le bateau ne peut pas presque « se placer » en aucune part.
Tout les inconvénients portent un préjudice notable au public, au particulier, et au commerce et c’est ce qui « espèrent » beaucoup et comme l’on ne saurait y remédier que par la construction d’un pont qui ne peut être placé qu’à l’endroit appelé pont de Tharaux où l’on voit des vestiges qui marquèrent que dans les siècles passés on l’avait entrepris ce que les anciennes guerres en interrompirent et empêchèrent l’exécution. Les assemblées unies avec les communautés qui composent les villes, bourgs, le lieu des principaux endroits du bas Languedoc et Vivarais supplient très humblement nos seigneur de l’illustre assemblée des états de province du Languedoc de leur accorder le pont qui est « exonère » de leur demande et ils feront continuellement des vœux pour la conservation de leur santé.